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La ferme préférée des Français

 

La ferme préférée des Français" sera t-elle charentaise?

Encore quelques heures pour voter

Pierre antoine raimbourg

Pierre Antoine Raimbourg: sa ferme, à Esse, en lice pour devenir

"La ferme préférée des français".

Renaud JOUBERT-Par charentelibre.fr, publié le 8 février 2021 à 16h49, modifié le10 février 2021

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https://www.charentelibre.fr/2021/02/08/la-ferme-preferee-des-francais-sera-t-elle-charentaise-encore-quelques-jours-pour-voter,3706066.php

Par internet ou par téléphone, la campagne pour élire "La ferme préférée des Français" se poursuit jusqu’à vendredi 12 février à midi. Parmi les quatorze sites sélectionnés en France figure la ferme écologique de Gorce, à Esse. La Charentaise représente la région Nouvelle-Aquitaine.

La Ferme de Gorce, à Esse, sera-t-elle la ferme préférée des français ? Elle représente la région Nouvelle Aquitaine dans la nouvelle émission de Stéphane Bern, "La ferme préférée des Français"

 

La ferme de Gorce à Esse sera t-elle la préférée des Français?

Pierre antoine raimbourg

Pierre-Antoine Raimbourg avec Minnie, une de ses protégées.

A Gorce, les vaches vivent d’herbe fraîche, en plein air.-Renaud Joubert

France 3 invite à choisir « La ferme préférée des Français », une nouvelle émission de Stéphane Bern. Parmi les quatorze sites sélectionnés en France, la ferme écologique de Gorce à Esse, qui représente la Nouvelle Aquitaine. A vos claviers pour voter en ligne,  ou par téléphone au 3245. A partir d’aujourd’hui et jusqu’au 12 février.

La ferme de Gorce fut déjà la préférée des Charentais quand son jeune éleveur, Pierre-Antoine Raimbourg, fut élu « Charentais de l’année » par nos lecteurs en 2019. L’exploitation d’Esse va t-elle devenir « La ferme préférée des Français »? Réponse dans quelques semaines sur France 3 (1), avec cette nouvelle émission animée par Stéphane Bern et conçue sur le même principe que « Le village préféré des Français ». Ce programme avait cartonné l’an passé, avec Aubeterre parmi les prétendantes.

La Charente est donc de nouveau en vedette à l’écran, cette fois avec la ferme écologique de Gorce (2). Reprise il y a cinq ans par Pierre-Antoine Raimbourg, elle a été sélectionnée par l’équipe Bern pour représenter la région Nouvelle Aquitaine. Quatorze fermes françaises sont en lice, une seule sera la préférée, mais toutes bénéficieront d’un bel éclairage médiatique. « Je n’ai rien à gagner, je ne vendrais pas plus de viande, mais ça va être un formidable zoom sur la Charente Limousine », s’enflamme Pierre Antoine Raimbourg. « Un territoire accueillant, qui vous soutient, où l’on peut s’installer et bien vivre. J’en suis un bel exemple », poursuit le charismatique « Pedro », comme on l’appelle en pays confolentais. « C’est un jeu, mais il faut que tout le monde s’en empare pour inciter d’autres agriculteurs à venir s’implanter. »

Photo renaud joubert

Effectivement, elle est séduisante cette ferme à taille humaine avec ses bâtiments de couleur ocre joliment restaurés, perdue dans un flamboyant paysage bocager où vaches et veaux circulent en toute liberté, en plein air, « uniquement nourries à l’herbe ». Mais ce n’est pas seulement l’écrin de cette terre limousine, l’harmonieux ensemble, les étendues de prairies naturelles, qui peuvent retenir l’attention des téléspectateurs. Gorce, c’est aussi une philosophie ardemment défendue, actes à l’appui, par son locataire de 36 ans, adepte d’une agriculture « douce, biologique et paysanne, qui respecte autant la nature, les animaux que les consommateurs. Il est primordial pour nous de maintenir un écosystème naturel luxuriant, qui nous protégera du réchauffement climatique ».

Depuis cinq ans, l’ingénieur normand devenu éleveur charentais a semé un millier d’arbres à Esse, recrée quatre kilomètres de haies, planté un verger d’une centaine de fruitiers, avec la participation des collégiens de Confolens, comme chez eux à la ferme. Partager et transmettre est une autre valeur qui devrait séduire les électeurs de France 3. Planter, c’est protéger les bêtes de la chaleur, humidifier les sols, réduire les besoins en eau.

La vache idéale

Aujourd’hui, 130 vaches et veaux vivent sur les 150 hectares de la Gorce. « Elles naissent et vivent sur place, jusqu’à l’abattoir. La fin est difficile, mais après une belle vie », note le paysan d’Esse, qui connaît les petites manies de chacune de ses bêtes. Ils les brossent, ils leur parlent: « je fais partie du troupeau », s’amuse t-il. Quand il s’est installé en 2015, Pedro Raimbourg a cherché « la vache idéale, la plus adaptée à notre projet ». Il a finalement opté pour la Herelande, une petite Anglaise rustique « sans corne, capable de veler seule, de vivre dehors, de se nourrir exclusivement d’herbe. Nous créons un modèle d’élevage à impact positif sur l’environnement pour offrir un meilleur avenir aux générations futures. »

Autre atout, toute la viande bio produite à la ferme de Gorce est vendue localement, « entre Saint-Junien et Cognac », via le réseau biocoop, les Amap, d’autres fermes comme Chassagne à Villefagnan, et sur place. Et comme la maison est partageuse, Pierre-Antoine Raimbourg est désormais en quête d’associés « pour faire du cidre, du pain, et autres productions bio. Notre porte est ouverte ».

Dernier atout: qui dit Bern dit patrimoine. Et il se trouve que la ferme de Gorce, née au XVIIe siècle et remarquablement préservée, a aussi de belles histoires à raconter, avec des seigneurs, des chevaliers, et même une poétesse qui publiait sous un nom d’homme au XIXe siècle

Reprendre une ferme, un rêve de gosse

Originaire de Normandie, élevé dans une famille d’agriculteurs, Pierre-Antoine Raimbourg débarque en Poitou-Charentes en 2009 pour intégrer Copavenir, la coopérative régionale de services pour les éleveurs de la Charente et de la Vienne. C’est avec cette casquette de conseiller qu’il découvre la ferme de Gorce en 2012. « J’en suis tombé immédiatement amoureux et j’ai dit à Etienne Mareschal, le propriétaire: quand tu pars, c’est moi qui reprends ». Après cinq ans de réflexion, ce dernier, en bio depuis vingt ans, séduit par le projet du jeune homme, dit banco.Entre-temps, Pierre-Antoine Raimbourg a passé son diplôme d’ingénieur agronome, puis fait un long voyage à travers le monde, à pied, pendant un an, avec sa femme Sophie Latapie, vétérinaire à Confolens. En 2017, le couple s’installe à Esse avec un projet bien ficelé: « Ce que je mets en œuvre ici, on l’a pensé à deux, je n’aurais pas pu le faire sans elle » assure Pierre-Antoine Raimbourg. « Reprendre une ferme, c’était un rêve de gosse ».Dans ce cadre idyllique, le couple a eu deux enfants. Le troisième est attendu pour mars. La relève.

Comment voter?

Comme pour Le village préféré des Français, c’est aux Français de voter pour élire leur ferme préférée. La campagne est ouverte depuis mardi et dure jusqu’au 12 février sur les chaînes de France télévisions. Pour voter (autant de fois que l’on veut):

Par téléphone au 3245 (0,80€/min+prix appel).

En ligne: ftvetvous.fr/laferme

Esse: De nouvelles haies pour nourrir les vaches

 

A Esse les étés de sécheresse, les vaches de Pierre-Antoine Raimbourg pourront se nourrir en broutant les haies. Le but: économiser du fourrage.

Petit matin frisquet où la gelée recouvre la prairie ensoleillée. L’éleveur bio de bovins hereford Pierre-Antoine Raimbourg ne sait pas encore que le soir-même il sera consacré par CL« Charentais de l’année » dans la catégorie « Engagés », alors qu’il commence à mettre en terre 1.175 plants. Plus d’un millier de végétaux qui constitueront de nouvelles haies sur cette parcelle de sept hectares de la Ferme…

https://www.charentelibre.fr/2019/12/13/esse-de-nouvelles-haies-pour-nourrir-les-vaches,3531121.php

Cube g 1

Charentais de l’année: un palmarès sous le signe du partage

La petite emmy triomphante

La petite Emmy triomphante et les autres vainqueurs de la soirée ont offert de belles leçons de courage, de ténacité et d’humour aux spectateurs.

Photo Julie Desbois-Par Lénaëlle SIMON, publié le 11 décembre 2019 à 10h19, modifié à10h22.

La soirée des Charentais de l’année a conquis plus de mille personnes hier Et offert des moments tendres, drôles et qui forcent l’admiration De 4 à plus de 60 ans, il n’y a pas d’âge pour se distinguer dans un département qui ne manque pas de ressources.

La salle s’est rallumée, "Sapé comme jamais", la chanson phare de Maître Gims, s’est lancée et Emmy ne s’est plus jamais arrêtée de danser. La petite fille de 4 ans, dont la trisomie a été découverte à la naissance, a mis les internautes, le jury, tout le monde dans sa poche en un sourire de bonheur.

Couronnée du prix du Charentais le plus médiatique, hier soir à l’Espace Carat, où Charente Libre organisait la soirée des Charentais de l’année et décernait huit trophées aux plus méritants devant plus de mille personnes. "J’ai gagné, thank you everybody", lance Emmy au micro.

Le père dit le choc de la découverte de la malformation à la naissance, mais il raconte surtout comment, en stimulant la fillette, en l’emmenant en voyage, en lui apprenant l’anglais, la famille a fait de la trisomie un détail. "Elle va à l’école à temps complet en moyenne section, elle n’a pas besoin d’AVS. Elle a des copines, va à des anniversaires, c’est formidable", se félicite la maman, pendant qu’Emmy, dans ses bras et pas la moins du monde impressionnée, s’amuse avec ses cheveux.

La jeunesse a de beaux jours devant elle. Dix minutes de passage sur scène ont suffi à Joyce Nègre, ébéniste prometteuse de 23 ans et Espoir de l’année, pour décrocher un contrat. Le Crédit mutuel lui a promis de lui acheter sept sacs à dos-bureaux de sa conception. "Je voulais être heureuse d’aller travailler tous les matins", dit la jeune femme pour expliquer cette vocation un peu tardive.

Le bonheur, le paysan innovant Pierre-Antoine Raimbourg, Engagé de l’année, l’expérimente avec une méthode douce d’élevage. Parce que pour que lui aille bien, il faut que ses bêtes s’ébattent joyeusement dans ses champs. Ses vaches, l’éleveur bovin d’Esse, qui s’est fait conseiller par des vétérinaires, leur parle, il les caresse, les apprivoise.

C’est un peu comme les vaches et les chèvres que Benoît Delépine, le parrain de la soirée, croise dans sa campagne charentaise quand il se balade à vélo (électrique, faut pas pousser!). "Je leur dis un petit mot à chacun, y’a un cheval de trait que je salue et qui d’habitude ne me répond pas. Cette fois, il a henni à mon passage."

La Charente de Delépine

Il ne faut pas se fier à la tendance du réalisateur et humoriste de se planquer au fond de la scène. La gueule historique de Groland adore distiller, l’air de rien, des anecdotes à faire se bidonner la salle.

Comme quand il raconte comment il avait mis son tee-shirt nommé Ravaillac sous les yeux de Jacques Bobe, ancien président du conseil départemental, qui, le lendemain, devant Jacques Chirac, avait rendu hommage à la terre de François-Ier et de François… non pas Mitterrand mais Ravaillac! Savoureux humour noir pour l’un, vrai lapsus pour l’autre!

Sa Charente, où il a fait venir Depardieu pour son film "Mammuth", il l’aime passionnément.

Comme Gregg Black, pilote de moto anglais arrivé ici enfant et qui "vit à l’anglaise" dans sa "campagne charentaise". En Malaisie pour une course importante, il a reçu le prix du Sportif de l’année.

Comme Marie-Bernadette Dupuy, auteure prolifique vendue au-delà des frontières, et qui construit le destin de ses héroïnes depuis sa maison de Gond-Pontouvre. Le pouvoir des racines. Les Charentais l’ont désignée comme la plus performante.

Le Carré Bouge, le collectif de créateurs de Mornac, qui valorise ce qui pourrait être un déchet en oeuvre d’art, voudrait bien aussi semer les graines de ce concept magique au-delà de la Charente. "On voit tout de suite ce qu’on peut faire avec ce qu’on récupère." Pas sûr d’ailleurs que leur trophée du Créatif de l’année reste une simple distinction en plastique.

Éric Gadon, le fondateur de l’association Fleur d’Isa, qui a oeuvré à introduire des soins esthétiques, de pédicure ou de coiffure auprès des malades du cancer hospitalisés, n’a lui que l’embarras du choix. "Je dédie ce trophée à mes deux fils, à leur maman, et à ma nouvelle campagne." Leur maman, Isabelle, décédée d’un cancer du sein en 2008 et qui lui a inspiré cette association tant le quotidien hospitalier lui paraissait inhospitalier.

Elle lui a aussi inspiré le nom de cette formidable aventure, dont il n’aurait "jamais pensé que ça durerait dix ans", elle qui n’aimait rien tant que les coquelicots. "Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais quand on remue la terre, là où il y a des travaux, les premières fleurs qui sortent ce sont des coquelicots." On ne verra plus jamais les coquelicots de la même façon.

"Ça fait du bien de voir tant de bonheur et ça fout la patate", ont lâché à la fin de la soirée des spectateurs. Mission accomplie.

Liste des lauréats:

Les Charentais de l’année: l’association des commerçants d’Angoulême

Sportif: Gregg Black, pilote Suzuki, vainqueur du Bol d’Or 2019

Solidaire: Eric Gadon, fondateur de l’association Fleur d’Isa. 

Médiatique: Emmy, 4 ans, modèle photo et atteinte de trisomie 21

Créatif: Le Carré Bouge, un collectif d’artistes recycleurs à Mornac

Engagé: Pierre-Antoine Raimbourg, éleveur à Esse

Espoir: Joyce Nègre, ébéniste surdouée de 23 ans

Performant: Marie-Bernadette Dupuy, romancière à succès installée à Gond Pontouvre

https://www.charentelibre.fr/2019/12/11/un-palmares-sous-le-signe-du-partage,3529884.php

Date de dernière mise à jour : 14/02/2021

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