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Le blé en grains

 

 Le blé en grains

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Le ronronnement de cette batteuse a ponctué la vie des villages de Virson, de Bouhet et de Saint Médard durant de nombreuses années.Les céréales "battues" par cette machine étaient l'avoine, la "baillarghe", l'orge et le blé.Les moissons avaient lieu en Juillet.

 La moisson

Jusqu’en qu’en 1918 les céréales étaient coupées à la faucille ou à la faux (le dail) par des équipes de moissonneurs qui travaillaient en ligne.Les tiges étaient regroupées en gerbes à l'aide de liens tréssés avec de la paille.Après 1918 les moissonneuses lieuses ont progressivement remplacé les moissonneurs.La faucheuse à cheval et la javelleuse furent peu utilisées en Aunis. La moissonneuse lieuse était tirée par 2 chevaux et à partir de 1945 le tracteur a remplacé les chevaux.

Les gerbes étaient mises à sécher en "quintaux"(16 gerbes).Lorsque la moisson était terminée, les gerbes étaient ensuite transportées par les charrettes avec des chevaux puis plus tard avec des tracteurs. Le tas de gerbes étaient faits en Juillet dans la cour de la ferme.

Lorsque l’orage menaçait il fallait à la hâte monter sur le tas pour poser une lourde bâche.

 Le battage avait lieu de Août à Septembre

 A Puydrouard les agriculteurs avaient constitué une société de battage qui s’appelait « La Gerbe d’or ».La société a acheté une batteuse et une locomobile qui étaient remisés dans un hangar situé rue du Couvent derrière le garage de la famille Gautreau. La locomobile était contrôlée chaque année par l’APAV(Association des Propriétaires d'Appareils à Vapeur).

Un technicien vérifiait l’état des tubulures et apposait son tampon si la locomobile pouvait fonctionner sans rique d’explosion. Une personne qu’on appelait le chauffeur  était chargée d’alimenter le foyer avec des briquettes de charbon qui avait été préalablement livrées dans chaque ferme. Ce chauffeur était chargé du calage de la machine, du nettoyage du foyer et du graissage.

Puis vers 1957 ce fut l’entreprise Renou de Fondouce qui passait de ferme en ferme pour battre les céréales.

 Pour la bonne marche du chantier de battage il fallait 'une vingtaine de personnes .

  • 4 hommes sur le tas de gerbes pour envoyer les gerbes sur la machine.De 1957 à 1963 Siméon Goy fit installer un monte gerbes.
  • 1 sur la machine pour couper les ficelles. Certaines machines ne disposaient pas de système d’engrenage et dans ce cas un homme était chargé de veiller à ce qu’il n’y ait pas de bourrage. Travail très dangereux et cause d’accidents graves.
  • 1 homme pour évacuer les courtes pailles qui tombaient de la presse.
  • 5 sur la barche de paille
  • 3 à surveiller les sacs et les fermer avec une ficelle à la sortie du grain de la machine. Une craie permettait de noter le nombre de sacs.
  • 4 pour le transport des sacs de grains vers les greniers.Les hommes portaient les sacs sur l’épaule de la machine au grenier quand le grenier était à proximité.Ce dur travail était dévolu aux plus jeunes car les escaliers étaient parfois étroits et les sacs pèsaient 80 kg. Quand le grenier était plus éloigné les sacs étaient transportés avec une charrette

Cette organisation reposait sur un système d’entraide puisque les agriculteurs du village allient de ferme en ferme pour particper au battage.

 Les femmes s’affairaient dès le matin pour préparer le repas de battage. Avant de passer à table les hommes se nettoyaient grossièrement autour d'une grande bassine d'eau. Le repas de battage était l'occasion de discussions très animées. Il se terminait parfois par des chansons comme « la Sauce aux Lumas ».

 Les enfants étaient chargés de distribuer le vin ou la bière aux hommes du chantier.

Le grand jeu était de balancer les enfants dans le tas de balles. Les balles d’avoine étaient utilisées pour confectionner des paillasses pour les lits. On utilisait aussi les fanes séchées du maïs pour fabriquer les paillasses.

 A Virson,la batteuse de Siméon Goy a fonctionné jusqu'en 1963.Il y eut ensuite  les entrepreneurs de battage avec des moissonneuses batteuses. Yvon Chiasson de Courçon et Roger Mangout de Saint Christophe étaient attendus avec fébrilité car on craignait que la récolte soit abimée par les orages.

 La batteuse Merlin de Siméon Goy a participé à une fête des battages à St Médard d’Aunis en 1992 et en 2000.

 

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Date de dernière mise à jour : 06/02/2022

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